Khartoum - Le lieutenant-général Abdel Fatah Al-Burhan, président du Conseil de souveraineté, a confirmé la poursuite en justice de quiconque qui avait commis un crime au Darfour, en particulier les crimes contre les personnes déplacées, ajoutant que, dans le cas où le procès n’est pas fait aux tribunaux soudanais, on peut s’adresser à la Cour pénale internationale pour entamer une poursuite contre l’auteur de l’infraction.
Dans son allocution aujourd'hui au palais présidentiel lors de sa réunion avec les représentants des camps de personnes déplacées , le lieutenant-général Al-Burhan a appelé les représentants des camps de déplacés dans les États du Darfour à présenter leurs problèmes, et il a , en même temps, appelé le peuple soudanais à s'excuser pour les personnes déplacées, et a souligné l'importance de restauration de leurs droits et le retour à leurs villages d'origine.
Il a affirmé la participation des déplacés à la plate-forme de négociations de paix à Juba, et il a qualifié cette participation d’authentique, car les personnes déplacées négocient leurs problèmes en leur propre nom, afin de réaliser leurs droits, sans lesquels le processus de paix ne serait pas achevé.
Le lieutenant-général Al-Burhan a indiqué que la paix que l'État s’efforce à restaurer, inclut tous les soudanais.
Le président du Conseil de souveraineté a déclaré que la protection des personnes déplacées et de leurs biens et l’assurance de leur sécurité et stabilité, viennent à la tête des priorités et responsabilités de l'État, soulignant la nécessité immédiate de s'attaquer aux problèmes urgents des personnes déplacées et d'établir les valeurs de tolérance et accélérer les pas et intensifier les efforts pour la mise en fin de la guerre au Darfour.
De leur côté, les personnes déplacées ont exigé leur participation aux négociations de Juba afin de réaliser leurs aspirations à une paix globale et durable et ont souligné la nécessité d'assurer la sécurité, d’imposer l’état de droit et l’autorité de l’État; de répandre la paix sociale; de fournir des services de base; et en plus d'activer les opérations de désarmement des civils.
Les personnes déplacées ont fait l’éloge des efforts des Forces de soutien rapide pour combattre les criminels et leur contribution à la réduction de la criminalité dans la région.
Pour sa part, le Dr. Saleh Issa, le directeur de l'administration générale des camps de personnes déplacées dans les États du Darfour, a exprimé la volonté des déplacés de participer aux négociations afin de s'assurer que leurs problèmes soient résolus, et a demandé que la plateforme de négociation soit transférée vers l'intérieur afin que chacun puisse y participer, ajoutant que les accords conclus entre l’ex- régime et les mouvements armés étaient partiels et Il n'ont pas inclus les problèmes des personnes déplacées.